Andrea della Robbia,
terre cuite émaillée
L'Hòpital des Innocents est la premère institution de
ce genre en Europe (1419). Créé pour guérir et élever
les enfants orphelins ou abandonnés et leur fournir un travail,
l'"hòpital" fut fondé
au temps de la République florentine par
les Arts de la Laine qui le finança
intégralement et la réalisation fut confiée
à Filippo Brunelleschi qui
en fit un exemple harmonique et rationnel d'architecture hospitalière
en y incluant cloîtres, portiques, réfectoires, dortoirs,
infirmeries et "nurseries".
Sa restauration, suite à l'inondation de 1966, chercha à
mettre en valeur les structures du XVè siècle. Sur
le còté gauche du portique,
on peut voir une inscription sur la petite fenêtre fermée,
ornée de deux petits amours. Celle-ci rappelle la soi-disant
"roue" qui fonctionna jusque 1875, où les mères
abandonnaient les nouveaux-nés qu'elles ne désiraient
pas ou bien les enfants qu'elles ne pouvaient élever. Encore
aujourd'hui, le nom "des Innocents", dans tous les sens
du terme, renvoie à cette origine.
Brunelleschi, le cloître
Du joli vestibule central, on accède à la loge au-dessus
du portique (autrefois le salle de séjour des enfants): il y a
là un petit musée d'oeuvres d'art acquises au fil des siècles à travers
des legs ou donations, la majeure partie ayant toutefois été éparpillée
au XIXè siècle. ce musée abrite des fresques détachées
ainsi que des oeuvres de Luca della Robbia,
Sandro Botticelli, Piero di Cosimo; on peut également admirer
la belle Adoration des bergers de Domenico
Ghirlandaio, maître de Michelangelo (1488),
sur laquelle l'artiste a representé comme à
son habitude, une série de portaits historiques parmi la
foule entourant les enfants tels des marchands des Arte
della Seta, garçons de salle et bienfaiseurs de l'hòpital.
Si l'on sort de l'hòpital sur la piazza SS.Annunziata,
parcourant la courte via dei Fibbiai, on trouve la Rotonde de Santa Maria degli
Angeli (1433), oeuvre de Brunelleschi restée
inachevée, recouverte et restaurée durant notre siècle.
S. Maria Maddalena dei Pazzi
Continuant de la rotonde par la via Alfani puis tournant à
gauche en B.go Pinti, à la hauteur du numéro 58,
nous trouvons le Couvent et l'église S. Maria Maddalena
dei Pazzi. Construit pour les Bénédictins au XIIIè siècle,
le couvent fut ensuite remanié au XVè. On doit à
Giuliano da Sangallo, frère d'Antonio,
le magnifique cloître d'entrée (1492-1505) rappelant
la chapelle dei Pazzi réalisée par Brunelleschi à S.Croce ainsi
que le projet du nouvel intérieur. Traversant les corridors
remplis de mystères, on rejoint la salle capitulaire dominée
d'une grandiose fresque représentant la Crucifixion de Perugino.