Fresques dans les cellules - Frère Angelico
Lentrée se fait à la droite de léglise.
Cosme Le Grand chargea Michelozzo, son
fidèle artiste, de restaurer le campanile et le déliquescent
monastère de lordre monastique Silvestrini aboli depuis
peu. Angelico le Bienheureux (Guido or
Guidolino di Pietro, Vicchio di Mugello 1387 - Rome 1455), moine du monastère
de San Domenico vint y habiter avec ses confrères
et travailla de 1438 à
1446 à la décoration, ornant de fresques les célèbres
42 cellules, le cloître, la salle capitulaire et les couloirs
de premier étage. Ce fut là que Lorenzo le Magnifique
fit venir Savonarola à Florence,
lequel sera daileurs plus tard son plus grand ennemi, jusquà
son supplice au bûcher après la mort de Lorenzo
- sur la piazza della Signoria. Bartolomeo
della Porta, peintre de la Renaissance et
disciple de Savonarola, vint
également rejoindre la communauté doménicaine.
Le bâtiment passa aux mains de lEtat en 1860 et fut ouvert au public
en 1869. Après 1920 fut créé, grâce à lapport
de diverses sources, le musée dédié au Frère Angelico.
Le Premier Cloître (qui porte le nom de Sant Antonino) est un parfait
exemple darchitecture monastique de la Renaissance, orné de parterres
de fleurs et dun majestueux cèdre du Liban. Il renferme des fresques
du 17è siècle, des tableaux dAngelico
le Bienheureux, ainsi que les principales oeuvres sur bois conservées
dans lancien Ospice dei Pellegrini. On trouve ainsi les très célèbres
'Pala di Annalena', 'Pala di San Marco', lintense 'Déposition de
Sainte Trinité' et le 'Jugement Universel', mais aussi le 'Tabernacle
des Liniers' (1433) sculpté par Ghiberti et dont certaines parties furent
peintes par Angelico.
Le cloître
Le cloître donne accès à la salle capitulaire. Sous
le portique se trouve la cloche, dite la "piagnona"
(la pleurnicheuse), attribuée à Donatello, qui battit
en vain le rappel de la foule le jour de larrestation de Savonarola.
Savanarola et ses disciples furent traités de 'Piagnoni'
pour avoir appeler au châtiment divin contre la corruption
du temps. Au premier étage, on peut voir les cellules des
moines et le plafond caractéristique et en face des escaliers,
le lieu de lannonciation dAngelico ainsi que ses fresques
et celles de son école dans le couloir à gauche.
Si lon se dirige à droite dans le couloir, on entre dans le quartier
du Prieur qui fut laustère logis de Savonarola, composé dun
vestibule et de deux petites cellules. La cellule-studio ne contient aucune relique.
La cellule-dortoir présente elle un crucifix de lécole dAngelico,
utilisé durant les prédications de Savonarola. A létage
inférieur, à droite, souvre le Petit Réfectoire où lon
peut admirer la fresque de la Dernière Cène de Domenico
Ghirlandaio (vers 1483).
Le réfectoire de Ghirlandaio
à lextérieur, au carrefour entre la piazza San Marco et la via degli Arazzieri, il faut remarquer la néo-maniériste Palazzina di Livia (1775, de Bernardo Fallani), que le grand-duc Pietro Leopoldo di Lorena fit construire pour la ballerine Livia Malfatti. En continuant jusquau croisement de la via degli Arazzieri et de la via San Gallo, on arrive au Réfectoire de lantique monastère de Sant'Apollonia. On découvre alors le musée dAndrea del Castagno avec sa belle fresque de la Dernière Cène (vers 1450) exposée dans lantique réfectoire. Là sont également conservés des fragments de fresques réalisées par Domenico Veneziano et Piero della Francesca pour léglise de Sant'Egidio.
Tournant à la sortie du musée San Marco sur la vie Cavour, on aperçoit sur la droite la pierre tombale rappelant lAntique Académie de San Marco où Michelangelo, en dépit des ambitions mercantiles de son père, commença ses études de sculpture avec laide de Laurent Le Magnifique. En face, là où termine limposant mur du jardin de la Palazzina di Livia, on note le Casino di San Marco, oeuvre de Buontalenti (1574), siège actuel de la Cour dAppel. Poursuivant notre route dans la via Cavour, on trouve le Cloître dello Scalzo, ancien siège de la Confraternité de St Jean Baptiste, dit "dello Scalzo" (du déchaussé) du fait des pieds nus du porteur de la croix lors des processions. Ce dernier qui peut être visité en sadressant au gardien, abrite les seize épisodes dun cycle particulier de fresques en manochrome clair-obscur réalisé entre 1507 et 1526 par Andrea del Sarto avec la collaboration de Franciabigio. Sur lautre còté du musée, dans la via Lamarmora, l'Università degli Studi. à lentrée de la via Ricasoli, la jolie loge du XIVè siècle, ancien siège de lhòpital de San Matteo et aujourdhui siège de l Académie des Beaux Arts.